Pavlos est rentré à Athènes sans raison précise et sans même réserver son billet de retour pour Paris où il vit et travaille depuis plus de vingt ans. Il redécouvre une ville, une culture, ses origines, un pays très jeune et très vieux à la fois et choisit bientôt d'élucider un mystère qui semble contenir toutes ses incertitudes : quel est donc le sens de la fameuse lettre E jadis suspendue à l'entrée du Temple d'Apollon à Delphes ? Pavlos ne néglige aucune piste pour essayer de résoudre l'énigme : de Jannina à Delphes, il parcourt tout l'ouest du pays. Il mâche des feuilles de laurier comme le faisait la pythie, interroge les archéologues, les chauffeurs de taxi et même son père fabulateur qui préfère réunir les dames de son quartier pour leur raconter les aventures d'un jeune homme, Pim, qui traverse les Etats-Unis à pied. Pavlos s'interroge enfin sur le silence de sa mère absente. N'est-ce pas le silence que la lettre E évoque pour lui ? Il ne semble pas pressé de trouver la réponse : l'énigme lui tient compagnie. Il apprend ainsi que le temps est un enfant qui s'amuse en jouant aux dés. Il se dit que le but de l'écriture n'est peut-être pas d'éclaircir mais de multiplier les mystères. A l'évidence, sa langue maternelle, ta ellènika, commence bien par cette lettre E. Et s'il en était ainsi de tous les mots ?
Personen: ALEXAKIS Vassilis
R ALE
ALEXAKIS Vassilis:
La langue maternelle \ Prix Medicis 1995 / ALEXAKIS Vassilis. - Paris : Fayard, 1995. - 392 p
ISBN 978-2-213-59530-6 : 19,3
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